15 juin 2019
Mohamed Mdhedbi : « La vocation de notre groupe est d’accompagner des générations d’enfants sur le chemin de la réussite scolaire et personnelle ».
Le groupe d’enseignement privé Laghmani, présent dans le secteur de l’éducation depuis plus de 30 ans, poursuit son développement en Tunisie. Après l’ouverture d’un second centre de langues à Tunis par sa franchise Berlitz, la holding ouvrira en septembre prochain une nouvelle école à programmes français à Sidi Dhrif. Avec le soutien de l’AEFE (Agence pour l’enseignement du français à l’étranger). Interview de Mohamed Mhedhbi, Directeur Général du groupe.
Entreprise Magazine : Le groupe Laghmani est en pleine expansion. Un nouveau centre de langue Berlitz en avril, une nouvelle école Jean Jaurès en septembre. Quelle est cette nouvelle stratégie ?
Mohamed Mhedhbi : Le groupe Laghmani est un acteur présent dans le secteur de l’éducation depuis plus de trente ans. Depuis 1989, date de sa fondation par Madame Meriem Laghmani, l’Institution, basée en banlieue nord, opère dans l’enseignement primaire et secondaire, des petites classes de maternelles jusqu’au bac avec des résultats plus que satisfaisants puisque nous enregistrons 100% de réussite au bac sur les deux dernières années.
Fort de cette solide expérience, notre groupe peut désormais se positionner sur des axes de développement multiples dans un secteur en pleine croissance. Dans un premier temps effectivement, nous avons implanté et développé la franchise américaine Berlitz, dans le domaine de l’enseignement des langues vivantes, avec deux centres, l’un à La Marsa et l’autre en centre ville de Tunis, inauguré récemment. Aujourd’hui, avec l’appui de notre partenaire INMA Holding, un fonds d’investissement présent à nos côtés depuis près d’une année, nous travaillons à l’ouverture prochaine d’un établissement scolaire à programmes français, l’école Jean Jaurès, dans le cadre du projet Tunisie Pilote, mis en place par le gouvernement français. En cela, nous bénéficions de l’accompagnement de l’AEFE, l’agence pour l’enseignement du français à l’étranger.
EM : en quoi consiste cet accompagnement ?
MM : L’AEFE est l’organisme français qui décide de l’accréditation d’un établissement en tant que membre du réseau des écoles françaises à l’étranger. Son appui est donc essentiel pour nous en tant qu’école à programmes français qui brigue cette accréditation. Le groupe Laghmani a donc signé en janvier dernier avec l’AEFE une convention pour une mission technique de conseil et d’accompagnement de l’ensemble du projet Jean Jaurès, impliquant cette dernière la conception des infrastructures, le recrutement des équipes pédagogiques ou encore dans la mise en place des programmes de l’Education nationale française. Nous deviendrons école homologuée en fin d’année scolaire 2019-2020. Pour les parents des enfants inscrits pour la prochaine rentrée, c’est déjà l’assurance d’intégrer une école capable de leur délivrer les programmes officiels des écoles françaises et à terme un diplôme français.
EM : quelles sont les classes qui ouvriront à la rentrée et comment s’opère la sélection des futurs élèves de l’école Jean Jaurès ?
MM : Pour notre première rentrée, nous ouvrirons des classes de grande section de maternelle et de cours préparatoire. Les autres niveaux d’enseignement seront graduellement intégrés d’ici 2021.
Collège et lycée verront le jour pour la rentrée 2022 toujours avec l’appui de l’AEFE. Pendant le processus d’homologation l’inscription se fait directement au service des admissions de l’école. Un entretien d’information est proposé sur rendez-vous. Un dossier d’inscription est accordé par la suite sans test d’admission. Après homologation, l’inscription se fera sur le site de l’AEFE, conformément à tous les établissements de son réseau.
EM : Concrètement quel est l’avantage concurrentiel de votre établissement ?
MB : Nous avons souhaité concevoir un établissement à taille humaine, dans un cadre moderne et ergonomique, pensé par des architectes spécialisés dans les bâtiments propres à l’enseignement. La conception architecturale, à partir du bâtiment existant, a créé des pôles qui renforcent la vie scolaire ; on trouve ainsi un pôle art, un pôle science et innovation… De même, cette conception intègre les données climatiques, proposant par exemple des salles de classes extérieures ou encore un système de récupération des eaux pluviales ou des cellules photovoltaïques. Ce qui prime pour nous, inspiré de notre expérience à l’Institution Laghmani, c’est l’épanouissement de l’enfant dans son cadre scolaire, qu’il soit un élève content de venir à l’école, épanoui dans son quotidien, heureux d’apprendre.
Grâce aux différentes entités du groupe Laghmani, l’élève pourra bénéficier de synergies : à titre d’exemple, il est prévu que les équipes Berlitz interviennent sur des modules d’anglais en plus des heures d’enseignement de la langue prévues dans le programme académique. De même, pour les activités sportives, les élèves de Jean Jaurès pourront bénéficier de toute l’infrastructure de l’Institution Laghmani : de son centre culturel et sportif, de ses terrains de foot, terrains de basket, terrain omnisport…
EM : En quoi l’Institution Laghmani se différentie-t-elle de l’école Jean Jaurès ?
MB : L’institution Laghmani est un établissement privé tunisien qui délivre un programme bilingue arabe-français. Nous sommes sous la tutelle du Ministère de l’Education tunisien et nous conduisons des élèves au baccalauréat tunisien. L’école s’adresse à des enfants dont les parents sont attachés à la langue arabe, qui souhaitent les voir maitriser des compétences dans les deux langues. Dès lors avec nos deux établissements, nous offrons une alternative de qualité aux parents tunisiens en matière d’éducation, tout en mettant en valeur des synergies entre les différentes structures, synergies qui bénéficient à tous ; cela sert la vocation de notre groupe depuis sa fondation : accompagner des générations d’enfants sur le chemin de la réussite scolaire et personnelle.
